“LA
COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE,
OU
QUELLE FONCTION DES ESPACES INFORMELS
DANS
LE RECUEIL DES INFORMATIONS...”
***
SOMMAIRE
1 - AVANT-PROPOS
2 - INTRODUCTION
3 - Un référentiel théorique, base du travail présenté
4 - PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT
5 - Corrélation entre la qualité d’une communication
institutionnelle
et la qualité de l’aide apportée aux usagers
6 - Dans toutes institutions, la communication pourrait se
décliner en 2 grands types :
- LA
COMMUNICATION FORMELLE
- LA
COMMUNICATION INFORMELLE
7 - HYPOTHESE ET PLAN DE TRAVAIL
8 - 1°) Présentation des voies d’accès de communication
officielle répertoriées dans l’établissement
9 - 2°) Présentation des voies d’accès de communication
informelle repérées dans l’établissement
10 - 3°) Observations des communications dans les temps et espaces informels
11 - 4°) Enquête auprès des professionnels de l’établissement
12 - CONCLUSION
13 - BIBLIOGRAPHIE
14 -
ANNEXES
***
AVANT -
PROPOS
“On ne peut pas ne pas communiquer”, écrivait en 1967 dans son ouvrage
“Une logique de la communication” [1] Paul WATZLAWICK, chercheur au
“Mental Research Institut” de Palo Alto et membre du Collège Invisible.
Aujourd’hui, la “commun-ication” est devenue un terme
“commun” de l’expression “commune”, du langage quotidien - Un
terme semble-t-il souvent suremployé, surinvestit, échangé à tout niveau, dans
toute situation, dans tout lieu sans en faire toujours de réelles distinctions
contextuelles (“Communication . terme irritant : c’est un invraisemblable
fourre-tout...”[2]).
Au delà des modèles théoriques du processus de la
communication apportés par des chercheurs tels que Harold Dwight LASSWELL,
Claude Elwood SHANNON, Warren WEAVER ou Norbert WIENER, des recherches
spécifiques du Collège Invisible, et d’autres courants de pensée comme la
philosophie, quelle représentation renvoie réellement et concrètement le mot
(et son sens) COMMUNICATION ?
“Communiquer, c’est mettre en commun” [3]
“La communication fait communiquer - ce qui ne doit pas
rester privé ... - elle produit l’altérité et permet l’identification...” [4]
L’homme s’inscrit alors dans une dynamique indéniable
d’échange (échange qui devient constitutif de sa personne).
La communication, c’est surtout échangé sur tout, à tout
moment (consciemment, inconsciemment, verbalement, non verbalement...).
Si “on ne peut pas ne pas communiquer”, le cadre professionnel est alors un
des lieux privilégiés de communication.
En effet, la majorité de la population active ne pourra
passer plus de 65 000 heures de sa vie professionnelle sans communiquer.
Les institutions sociales sont donc précisément, voir
souvent plus largement concernées par cette réalité, du fait de leurs missions
spécifiques, la-les relation(s) avec les usagers, la communication avec, autour
d’eux...
***
INTRODUCTION
La communication au sein de l’institution est multiple.
Elle est d’ailleurs, dans un premier temps, externe autant qu’interne.
En effet, l’institution ne fonctionne pas en vase clos et
ses interrelations avec l’extérieur ont autant d’importance qu’en son
intérieur.
Une communication externe satisfaisante influencera
bénéfiquement la communication interne de l’établissement.
La communication interne revêt d’abord une forme officielle
liée à la mission professionnelle.
Elle est
alors le support de l’organisation institutionnelle
-
qui comporte la référence à la mission de base de l’établissement, et aux
différents niveaux de la loi, ainsi qu’une référence théorique permettant de
définir un cadre de prise en charge,
-
qui comporte ensuite l’aspect hiérarchique (organigramme, ordre et prises de
décisions...), puis l’aspect économique et matériel.
Elle est ensuite le support des prises en charge des
usagers, dans un premier temps, le travail au quotidien avec ceux-ci, ensuite,
les échanges officiels des professionnels pluridisciplinaires autour des prises
en charge, autour des usagers (réunions, bilans...).
Elle revêt
aussi une forme plus particulière et personnelle, en parallèle avec l’acte du
travail, qui serait l’ensemble des interactions, des échanges au sens plus
privé dans, ou par rapport, au lieu symbolique du travail.
Le travail spécifique de prise en charge, d’accompagnement
d’usagers, souvent en grandes difficultés, appelle à de nombreux espaces
communicationnels pour les professionnels.
L’établissement tente alors de se doter d’une organisation
de communication efficace afin de répondre au mieux aux besoins des usagers et
de ses salariés...
Mais jusqu’où peut aller l’efficacité escomptée ?
L’établissement peut-il réellement cadré strictement une
communication, surtout dans un secteur social culturellement axé sur une
communication indispensable, reconnue, parfois instinctive, émotionnelle...
L’établissement en a-t-il les moyens temporels, matériels ?
Les salariés ont-ils, eux aussi, les moyens, les besoins,
les envies d’une
“communication-carcan” ?
De plus, une organisation trop ferme de la communication ne
risquerait-elle pas “de conduire inévitablement à une frustration de la
personnalité...” des professionnels de l’établissement.
En fait, une communication non formalisée, plus spontanée
(volontaire ou non) n’a-t-elle pas une place à jouer dans la vie
professionnelle, dans un établissement ?
L’établissement présenté dans ce travail connaît un besoin
de plus en plus important de formaliser, codifier, rendre efficace sa
communication interne, du fait de sa référence à la rénovation de la loi de
19751, des spécificités plus grandes des
prises en charges proposées, des impératives plus fortes de l’extérieur...
Cependant, il semble parfois y rencontrer certaines
difficultés, tout en trouvant alors souvent, sa communication réajustée par
d’autres facteurs...
***
Avant d’entrer dans la présentation de
l’établissement, d’en exposer 2 types de communication, pour ensuite analyser
l’hypothèse de ce travail, il me paraît essentiel de poser un référentiel
théorique de base (vocabulaire et concepts) :
La COMMUNICATION : Voie
d’accès d’un individu (ou groupe d’individus) à un (ou d’autres).
La
communication nécessite 2 pôles dans la relation humaine, l’émetteur et le
récepteur.
Ce
qui crée la communication entre ces 2 pôles, c’est le message.
L’émetteur : individu (ou groupe) qui envoie un message à un
récepteur.
Le
récepteur : individu (ou groupe) qui
reçoit un message.
Le
message : ensemble des informations,
déclarations, paroles (comportements...)... -
transmis d’un émetteur à un récepteur.
Le modèle de base de la communication :
(Code)
MESSAGE
(Référence/contexte)
ÉMETTEUR--------------------------------------------------->
RÉCEPTEUR
Le
code est un ensemble de signes qui
permet de mettre en forme le message.
La
référence : tout être humain reçoit
une éducation, il s’exprime alors à partir d’éléments culturels qu’il a reçu.
Pour comprendre un message, il faut que le récepteur ait le même système de
référence que l’émetteur. Pour qu’un message soit constitué, il faut
explicitement qu’il y ait une référence et un contexte.
Les études théoriques référentielles
sur le processus de communication
Claude Elwood SHANNON 1 et Warren WEAVER 2
soulignent en 1949 le besoin d’un code commun entre émetteur et récepteur pour
la compréhension des messages dans le processus de communication.
Harold Dwight LASSWELL 3 étudie en 1948, l’influence des organes de
l’information en posant l’idée que l’étude du processus de la communication
passe automatiquement par les questions : “Qui dit quoi, par quel canal, à qui,
et avec quel effet ?”.
Norbert WIENER 4 apportera aux études déjà engagées autour du
processus de la communication le principe du “feed-back”.
Le
feed-back (nourriture en retour) :
la communication est une dynamique d’échange. Lorsqu’un émetteur transmet un
message à un récepteur, ce dernier lui renvoie un nouveau message (mais aussi
lorsqu’un individu émet un message vers autrui, ce premier attend souvent un
retour de l’autre...).
L’École de Palo-Alto 5 apportera aux études sur la communication, une
approche nouvelle basée sur l’analyse de tous les comportements, conduites,
transactions et interactions dans les différents contestes communicationnels,
exposant “la métaphore de l’orchestre” (les individus se trouvent dans un vaste
orchestre culturel sans chef, ni partition et tous s’accordent ensemble).
***
PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT
L’ITEP XXX* est un établissement accueillant des
enfants d’intelligence normale, présentant des troubles du comportement et de
la personnalité, en échec scolaire grave…
Le personnel de cet établissement médico-éducatif se compose
de 25 salariés1, dont 1 directeur, un responsable pédagogique, un
pédo-psychiatre pour l’équipe de direction, 3 instituteurs spécialisés, 7
éducateurs, une psychologue, une orthophoniste, une psychomotricienne, une
psychothérapeute, une infirmière, 2 secrétaires, 2 comptables, 2 agents de
service et un agent d’entretien.
Tous sont, à leur niveau, acteurs de la vie de l’établissement,
ainsi que dans la prise en charge des enfants dans cet établissement.
Les différentes branches constituant le personnel sont
amenées à communiquer dans l’intérêt d’un
bon fonctionnement de l’établissement, pour une qualité de travail, dans
un soucis d’entente et de compréhension, afin d’aider au mieux les enfants en
difficultés et leurs familles.
Cependant, la communication en institution peut se montrer
parfois compliquée, tant les salariés, même s’ils ont souvent le sentiment
d’appartenir à un même groupe, même s’ils conviennent que le travail d’équipe
prône, sont différents, de culture, de formation; mais aussi, chaque personne
n’a pas toujours la même compréhension face à une même information, un même
message (les raisons étant elles aussi très diverses...)...
L’établissement réunit plusieurs métiers (secrétariat,
professions médicales, pédagogiques, éducatives, psychologiques, rééducatives,
d’entretien..), plusieurs fonctions (hiérarchiques, différents statuts,
positions des personnes dans la prise en charge des usagers...), peut-être
plusieurs idées ou des motivations différentes de l’aide médico-sociale... Ce
mélange est, sans aucun doute une richesse, mais la mise en commun de la
communication semble parfois s’accompagner de filtres, de distorsions, de
conflits, d’oppositions, de désaccords, de rejets, de protections,
d’incompréhensions, d’oublis...
Le projet de rééducation pour les enfants de cette
institution repose sur un travail de mise en commun des champs éducatif,
pédagogique et médical et psychologique (avec un apport substantiel des autres
métiers), un travail pluridisciplinaire qui sous-entend une communication
importante, efficace, voire vitale dans l’intérêt de chacune des prises en
charge de ces enfants accueillis.
***
CORRELATION
ENTRE LA QUALITE D’UNE COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE ET QUALITE D’AIDE
APPORTEE AUX USAGERS
La qualité de l’aide apportée aux usagers (aux enfants)
passe par la qualité de la communication pour eux et autour d’eux.
Beaucoup de ces enfants témoignent de difficultés
relationnelles conséquentes, l’échange, qu’il soit verbal ou autre, est souvent
compliquée dans leur quotidien.
Une communication, parfois spécifique, avec eux, mais aussi
entre les différents adultes qui les accompagnent, doit les amener à
progresser...
Les souffrances, les carences, l’agressivité ou la violence,
les problèmes profonds des usagers sont reçus directement par les
professionnels, au même titre que les difficultés matérielles, “l’urgence” de
l’établissement.
Ces difficultés font alors partie intégrante d’une forme
“d’environnement” de l’établissement qui influent très fortement sur tous les
autres communications internes (voir parfois externes).
Il est essentiel pour les professionnels en lien direct avec
une population souffrante, déstructurée, de bénéficier d’espaces
communicationnels importants, afin de pouvoir évoquer sa pratique, ses
émotions, ses affects, afin aussi de réajuster des conduites, d’évaluer ses
actions, de prendre un recul vital.
Ces espaces auront un effet de mise à distance, mais aussi
un effet sécurisant, certainement motivant.
La mise en place d’une communication qualitative
(pour une meilleure prise en charge des usagers) doit passer par la prise en
compte de tous les paramètres présentés dans la première partie de ce travail,
en renforçant l’idée de la différence d’appréhension de chacun des récepteurs
face à celle-ci.
En effet, des notions comme l’émotivité, la subjectivité
ou le cadre de référence de chacun des destinataires d’une communication
constituent des obstacles, des points pouvant gêner la compréhension,
l’interprétation attendue de cette communication...
***
“DANS
TOUTES INSTITUTIONS, LA COMMUNICATION POURRAIT SE DECLINER EN 2 GRANDS TYPES :
- LA COMMUNICATION FORMELLE
- LA COMMUNICATION INFORMELLE”
Chaque institution se dote de protocoles dans l’organisation
de leur communication interne, c’est la communication formelle, que je
nommerais aussi officielle.
Des temps et des lieux définis correspondent à une grande
partie cette communication. Elle a pour but : un regroupement, une émission ou
diffusion d’informations propres au fonctionnement de l’institution, l’évolution des prises en charge pratiquées, mais
aussi l’évaluation des projets, des
pratiques en cours, la réflexion, l’élaboration de mesure d’aide des usagers,
l’échange autour des différents problèmes fonctionnels...
La communication formelle de l’établissement concerne, en fait, tous les échanges,
toutes les interactions d’ordre professionnel entre les différents salariés (de
façon linéaire ou hiérarchique)...
Je n’évoquerais pas dans cet exposé les interactions entre
les adultes et les enfants prise en charge, faisant sans aucun doute, parties
elles aussi de la communication formelle de l’institution et qui peuvent
d’ailleurs très souvent avoir des incidences importantes dans la communication
entre les adultes.
Mon analyse se cantonnera donc uniquement à la
communication entre les professionnels de l’établissement.
Mais dans une institution, la communication ne peut
s’arrêter qu’à un ordre formel.
En passant, pour un grande partie des salariés, environ 35
heures par semaine dans un même lieu, il semble évident que la communication
s’étend aussi à une dimension relationnelle plus grande entre les individus
(échanges personnels, d’ordre familial, de loisirs...).
De ce fait, la communication dans l’institution se compose :
* de
communication formelle (officielle et professionnelle), avec des lieux et
temps souvent reconnus, symbolisés.
* de
communication informelle (d’ordre peut-être plus privée...) où certains
lieux et temps pourraient être repérés, sachant tout de même que cette
communication s’exerce souvent de façon spontanée, donc à tout moment et dans
tout lieu, et peut s’imbriquer dans des temps de travail.
Proposition d’une définition de la communication
formelle et de la communication informelle dans une institution :
1/ La
communication formelle : Il s’agit de tous les échanges officiels entre les
salariés, dans le cadre professionnel, ayant pour but l’évolution et le
fonctionnement de l’établissement, en référence à sa mission, et la qualité des
prises en charges apportées aux usagers.
2/ La
communication informelle : Il s’agit de toutes les autres formes de
communication qui ne sont pas officielles et qui peuvent toucher des échanges
de type personnel, privé, mais qui peuvent aussi parfois apportent de
l’information.
Cette communication se retrouve souvent dans les espaces
informels de l’institution.
La communication formelle est reconnue comme la
communication officielle de l’établissement.
Elle représente le cadre référentiel des diffusions
d’informations, des échanges professionnels dans un but fonctionnel, organisationnel
et institutionnel, dans un but aussi de travail en pluridisciplinarité autour du
projet des usagers.
Mais, le partage, l’accès aux multiples et différentes
informations de type professionnel ne se font-ils que par le canal de la
communication formelle ?
La communication, même dans un cadre donné, n’est évidement
pas si simple. Elle ne peut s’enfermer dans des corridors aussi stricts...
Elle est mouvante, peut-être même débordante, sans limite,
elle peut se détourner, se réinterpréter... Elle peut utiliser d’autres accès
de passage que ceux définis au départ...
Il semble que certaines difficultés de communication,
pour quelques raisons que ce soit (oublis, filtres, disfonctionnements
d’émission, subjectivité ou difficultés de l’émetteur, problèmes diverses de
compréhension des récepteurs...)
arrivent tout de même à passer en utilisant d’autres canaux, d’autres biais...
Mais aussi le besoin et l’habitude de communiquer,
tout particulièrement dans le secteur médico-social, peut apporter parfois des
flots d’informations tout azimut, à tout moment et à tout endroit, pouvant
permettre à chacun d’avoir accès à une étendue d’informations...
***
HYPOTHESE
ET PLAN DE TRAVAIL
Mon hypothèse est que l’utilisation souvent involontaire,
peut-être inconsciente, de la communication et des espaces informels permet de
subvenir, voir de pallier un défaut (ponctuel) de communication formelle...
Je vais tenter de vérifier cette hypothèse en
utilisant le plan et la méthodologie suivante :
1°) Présentation
des voies d’accès de communication formelle répertoriées dans l’établissement.
1.1
Communication écrite
1.2
Communication verbale
1.3
“Une communication parfois difficile...”
2°) Présentation
des voies d’accès de communication informelle repérées dans l’établissement.
2.1
Présentation
2.2
Étendue de la communication dans les espaces informels
2.2.1
Les échanges de type personnel, relationnel privé
2.2.2
Les autres échanges...
2.2.3
Rapport en les 2 types d’échanges
2.3
Les risques des espaces informels sur la communication officielle
3°) Observations
des communications dans les temps et espaces informels
3.1
Objectif de l’observation
3.2
Présentation de l’observation (couloir et salle du personnel) 3.2.1 Le lieu / Couloir
3.2.2
L’observation dans le couloir
3.2.3
Le lieu / Salle du personnel
3.2.4
L’observation dans la salle du personnel
3.3
Analyses
4°) Enquête
auprès des professionnels de l’établissement
4.1
Objectifs de l’enquête
4.2
Présentation de l’enquête
4.3
Résultats de l’enquête et analyse
6°) Conclusion
1°) Présentation des voies
d’accès de communication officielle répertoriées dans l’établissement :
1.1 Communication écrite
Elle
se décline en 2 types :
A/ La
communication de type “hiérarchique” (descendante ou ascendante)
*
Les notes de service
Contenu
possible : consignes ou obligations faites par la hiérarchie en direction des salariés,
informations institutionnelles qui touchent tous les salariés ou certaines
parties de salariés dans l’établissement.
(ce support est peu utilisé dans l’établissement)
Communication
faite par la direction vers les salariés.
*
Les fiches (ou circulaires) d’informations
Contenu
possible : Ordre du jour des réunions de synthèse, calendriers, rendez-vous
centralisé pour les équipes pluridisciplinaires, informations diverses...
Communication
souvent faite par la direction vers les salariés.
*
Les tableaux d’affichages institutionnels
Contenu
possible : Informations institutionnelles, compte-rendu des réunions des
délégués du personnel, des négociations annuelles avec la direction, affichages
du règlement intérieur, des consignes de sécurité dans l’établissement,
affichages de l’absence des salariés, affichages des différents points
organisationnels de l’établissement...
Communication
faite par la direction vers les salariés.
*
Les courriers
éventuelles entre direction et salariés (ascendant ou descendant)
Contenu possible : Information à titre privé,
avertissement, demande de revalorisation, demande d’entretien...
Communication
faite par la direction ou le salarié
B/ La
communication de transmission “non hiérarchique” 1
*
Les classeurs de liaison
Contenu
possible : liaison de coordination (entre différentes équipes et
direction), consignes concernant la prise en charge journalière des usagers,
consignes médicales, compte-rendu journalier de la vie quotidienne des unités
de prise en charge...
Communication
utilisée par les équipes de prise en charge (surtout les équipes éducatives).
*
Les comptes-rendus de réunions
Contenu
possible : retranscription des différentes réunions (toutes les réunions
internes, externes, les réunions avec les familles...).
Communication utilisée par les
professionnels de prise en charge des usagers (en direction des autres
professionnels).
*
Les rapports, comptes-rendus de synthèses, bilans de projets (en ce qui
concerne les usagers)
Contenu
possible : tous les écrits concernant la prise en charge des usagers,
bilans, évaluations, projets...
Communication utilisée par les professionnels
de prise en charge des usagers (en direction des autres professionnels).
La communication écrite est de plus en plus importante, elle
est le gage d’échange formel, laissant une trace, un repère.
Elle est aussi une preuve matérielle d’un travail engagé
dans l’établissement. Elle est enfin un lien physique entre l’émetteur et les
récepteurs.
Mais aussi et surtout elle permet de conceptualiser la
pensée, de la structurer et de mettre de la distance dans les propos.
Elle ouvre alors la possibilité d’y revenir, de refaire une
démarche de réflexion.
En revanche, elle demande une grande rigueur ainsi que du
temps...
Les avantages indéniables peuvent devenir des inconvénients
majeurs.
En effet, les risques de n’utiliser que ce mode de
communication sont grands :
- comment
contrôler la compréhension, la réception...
- “la
communication écrite pourrait servir une forme d’inaction” 1, de non initiative ou d’approbation
immédiate
Les
professionnels attendraient des écrits pour démarrer une action ou
justifieraient tout par les écrits reçus...
- “la
crainte de l’engagement personnel” 2, la crainte de laisser justement des traces, d’être juger sur
l’écrit... annihilerait la démarche d’écrire...
- dans ce
contexte, l’écrit est certainement moins relationnel que l’échange verbal
(risque de perte relationnelle...).
1.2
Communication verbale
La communication verbale pourrait aussi être décliné au même titre que la communication écrite.
Cependant, certainement du fait de sa vitesse de
circulation, son caractère instinctif,
ses différents et nombreux aspects, sa présentation se fera sans partie.
*
Réunions
Ø
Coordination (réunion de lien institutionnel entre les
représentants de chaque unité de prise en charge et la direction, réunion
hebdomadaire)
Ø
Domaine (réunion par domaine de prise en charge, éducatif,
pédagogique, médical, réunion de réflexion des pratiques professionnelles, des
projets par domaine...).
Ø
Équipe (réunissant les équipes de chaque unité de prise en
charge, travail autour des projets individualisés, évaluations hebdomadaires,
gestion de l’unité, projets de l’unité, informations de coordination...).
Ø
Institutionnelle (réunissant tout le personnel de prise en
charge des usagers, direction, éducateurs, instituteurs, équipe médical et
psychologique [pédopsychiatre, psychologue, rééducateur], informations
institutionnelles, travail sur un thème qui touche l’institution...).
Bilans (fin d’année) (tout le
personnel de prise en charge des usagers, évaluations annuelles des projets
individualisés, suite des projets...).
Ø
Guidance (réunissant chaque équipe avec le psychologue pour
un travail de réflexion à propos des usagers, à propos des pratiques et situations
des professionnels dans leur cadre d’actions...)
Exceptionnelles (à la demande de la
direction...).
Réunions spécifiques : Délégués du
Personnel, syndicales, Droit d’Expression des Salariés...
*
Entretiens (A la demande ou sur convocation entre direction, instituteur,
éducateur, pédo-psychiatre, psychologue, rééducateurs, personnels de service,
sur des points ponctuels...).
*
Téléphone (informations souvent urgentes...). Support de communication très
utilisé dans l’établissement.
La communication verbale, orale, de face-à-face occupe, au
sein d’un établissement “la majeure partie du temps relationnel des acteurs de
la vie dans celui-ci”1.
Au sein de l’ITEP XXX, elle prend donc une grande place.
Ses avantages sont multiples : gain de temps, possibilité de
reformulations immédiates, choix direct des émetteurs et/ou récepteurs,
facilité du contact...
Cependant, les risques sont aussi nombreux : oublis plus
grands, difficultés pour certaines personnes à s’exprimer, disponibilité non
assurée des récepteurs dans l’instant, pas de traces si pas de compte-rendu,
distance entre émetteur et récepteurs, défaut de recul, “interprétation
spontanée”...
Les 2 formes de communication dans l’établissement
semblent donc indissociables et complémentaires, à condition peut-être de
faire, pour certaines situations, le bon choix de type au bon moment.
1.3 “Une
communication parfois difficile...”
Malgré
toute cette organisation formelle de la communication institutionnelle,
l’établissement, ses acteurs, ne sont pas à l’abri de défauts d’informations,
de difficultés de communications, d’échanges, de filtres et d’obstacles divers,
de mauvaises compréhensions ou non compréhensions.
En effets,
les risques présentés ci-dessus pour les communications, écrite et verbale,
sont, dans certains cas rencontrés.
Les causes
principales de communication difficile :
-
le surcroît de travail, la fatigue, le manque de motivation (...) qui
engendrent des oublis de la part de l’émetteur (volontaire ou non)...
-
les difficultés diverses des récepteurs (fatigue, démotivation, rapports de
force hiérarchiques, les résistances aux
changements...).
-
la complexité des messages / l’incompréhension des récepteurs, l’insuffisance
d’écoute...
-
les filtres ou obstacles (l’émotivité1, la subjectivité2, l’interprétation3, le cadre de référence4 ...).
-
Trop de communication “tue la communication”
(“Trop communiquer finit par se tourner contre la concept
même de la communication...- Trop communiquer peut être une stratégie pour ne
pas communiquer réellement...” 5 / trop
d’écrits, trop d’informations...)
2°) Présentation des voies
d’accès de communication informelle repérées dans l’établissement
2.1
Présentation
Ici, la communication ne peut être répertoriée en
sous-groupes du fait de la difficulté à la cerner...
En
référence à la définition proposé page 9 de ce travail, la communication
informelle dans l’établissement regroupe “matériellement,
spatio-temporellement” tous les espaces et temps non travaillé officiellement
(où “l’acte de travail” ne serait pas clairement observé...).
Il
s’agirait de discussions informelles dans la salle du personnel (en temps de
repos, en attente de la prise du service, autour d’un café, d’un arrosage
quelconque, d’un repas hors temps travaillé...), mais aussi d’échanges dans un
couloir, un escalier, dans la cours, sur le parking, tous ces endroits maintes
fois fréquentés mais qui n’ont pas réellement, ou tout au moins officiellement
une attribution de communication.
Il peut
aussi s’agir de communications téléphoniques non formelles (en tous les cas non
pensées comme telles) ou d’un sujet de départ ayant amener à cette
communication, on passe à d’autres...
Il peut
enfin s’agir d’une rencontre, une discussion spontanée dans un lieu
complètement extérieur à l’établissement.
Bref, en
fait, les voies d’accès informels de la communication pourraient être définies
comme tout ce qui n’est pas une voie d’accès officielle de la communication
dans l’établissement.
2.2 Étendue
de la communication dans les espaces informels
2.2.1
Les échanges de type personnel, relationnel, privé...
Toute personne est une être de communication, les échanges
font partie de sa culture, de sa vie quotidienne, c’est ce qu’il y a de
proprement humanisant.
Aussi, “même” dans le cadre du travail, les salariés sont
amenés volontairement ou involontairement (consciemment ou inconsciemment) à
parler d’eux dans leur entièreté, d’échanger sur eux et les autres dans leurs
globalités (professionnelles et aussi privées).
Il paraît évident que les salariés ne pourraient se
restreindre à une communication strictement professionnelle pendant toute leur
présence effective sur leur lieu de travail, ils ont parfois besoin d’évoquer,
de penser à autres choses...
En effet, on peut penser que le travail n’est certainement
pas une fin en soi...
N’est-il pas plutôt au service d’une vie plus entière
épanouissante/épanouie ?...
Des lieux dans l’ITEP XXX (comme dans tout établissement)
sont prévus pour rendre aux salariés, des temps de vie plus “intégrale” (temps
de détente, de repas, d’échanges informels), propices à la convivialité, à un
aspect plus relationnel et même personnel...
Le travail avec les usagers (parfois difficile, prenant,
demandant énergies mentales et physiques...) appelle à des temps de recul, des
temps de relâche, des temps plus informels (c’est aussi vrai pour une réussite
professionnelle...).
Beaucoup de temps et lieux informels sont donc investis pour
une communication “normale” de type relationnel, privé, personnel entre les
salariés...
2.2.2
Les autres échanges
Même s’il on a pu observé que la plupart des temps et lieux
informels comportait une partie conséquente (et “normale”) d’échanges informels
d’ordre privé, personnel, ces temps et lieux apportent aussi une autre partie
conséquente d’échange d’ordre formel, professionnel, officiel.
En effet s’il on considère que les salariés sont amenés dans
les temps et espaces informels à échanger dans leur entièreté, ils peuvent
alors pratiquer volontairement ou pas des ”va-et-vient” entre leur
conversations d’ordre privé et des points en lien avec leur fonction
professionnelle (difficultés du moment, recherches d’informations, échanges
d’avis...). Il n’est pas rare d’observer des salariés qui commencent à
converser d’un sujet de type familial, privé et se décaler sur un échange
d’ordre professionnel (parfois/souvent sans s’en être rendu compte).
Des “ponts”, des rapports de pensées (conscients ou
inconscients) sont souvent à l’origine des ses modifications de discussion...
Cette dernière observation est aussi vraie dans le sens
inverse (passage d’un propos d’ordre professionnel à un propos d’ordre privé,
ce, par les mêmes mécanismes).
2.2.3
Rapport entre les 2 types d’échanges
On peut donc remarquer que les temps et lieux informels de
l’établissement regroupent les 2 types de communication qui s’entrecroisent
sans logique
apparente :
-
la communication informelle (ce qui semble cohérent dans cet espace contextuel)
-
la communication de type officielle (qui trouve donc une place dans un espace
qui ne lui est pourtant pas attribué officiellement...)
Les temps et lieux informels semblent favoriser, en fait,
les échanges tout azimut, où chacun viendrait y “chercher” (consciemment ou
pas) ce qu’il a besoin...
La combinaison des 2 types de communication dans l’espace
informelle pourrait-elle alors avoir une fonction “inconsciente” dans
l’établissement ?
2.3 Les risques
des espaces informels sur la communication officielle
On a pu voir que les espaces informels paraissaient
réellement importants pour l’équilibre des salariés, donc de l’établissement.
Ils permettent aux salariés de continuer à se vivre et à vivre dans leur
globalité, d’échanger s’ils le souhaitent sur une base de type convivial,
d’évacuer un trop plein de pression engendré par leurs fonctions
professionnelles.
Mais aussi, on a pu remarquer que les espaces informels
ouvraient tout de même la porte à des échanges de type formel et officiel. Les
espaces de l’établissement, même repérés n’ont pas de “frontières” !
Cependant, les espaces informels sont, par définition,
certainement moins cadrés que les espaces formels. Les regards hiérarchiques
sont peut-être moins forts.
Ce manque de cadre, lié à une pression institutionnelle
moins exigeante dans ces espaces peuvent laisser place, souvent en situations
difficiles (conflits, manque de confiance, résistances, manque de
communications claires), à une dégradation, une communication anarchique, à
l’installation de bruits, rumeurs.
“Tout groupe organisé et à objectif a besoin de
communiquer et d’avoir des informations générales. Si celles-ci font défaut ou
si elles sont insuffisantes, alors les bruits naissent et se développent... -
les endroits propices à la diffusion de bruits sont l’endroit où se trouve la
photocopieuse... le couloir... la cantine... ” 1
3°) OBSERVATIONS DES
COMMUNICATIONS DANS LES TEMPS ET ESPACES INFORMELS
3.1
Objectif de l’observation
L’observation est une méthode permettant une étude
attentive, détaillée d’un phénomène à analyser.
L’objectif est de prendre une “photographie” dans un temps
et lieu donné, avec neutralité et objectivité.
L’observateur doit, durant toute la séquence d’observation,
tenter de rester impartial, éviter une participation trop importante et
suggestive risquant d’influencer la neutralité et l’objectivité recherchées.
Après avoir décrit la “photographie” globalement, le second
temps est celui de l’analyse en rapport avec l’objet étudié.
3.2
Présentation de l’observation (couloir et salle du personnel)
3.2.1
Le lieu / couloir
Le couloir principal de l’établissement relie concrètement
et symboliquement l’ensemble des différents lieux de prise en charge des
enfants (les groupes éducatifs, les classes spécialisées, les bureaux médicaux
et rééducatits), le bureau du directeur, le secrétariat, la salle de réunions
et, par extension, la salle du personnel.
Ce couloir est défini matériellement comme le lieu principal
de passage (de desserte) de l’établissement, mais aussi et surtout, à un niveau
symbolique comme réel, un lieu de rencontres et d’échanges rapides, spontanés,
de natures hétéroclites.
3.2.2
L’observation dans le couloir
L’observation a lieu de 11h15 à 12h15 (un seul jour).
Elle couvre un temps et la fin de la matinée de classe, des
passages éventuels de rééducateur, psychologue, éducateurs, autres salariés.
Ces différents passages entrent, en référence avec ma définition de base, dans
les temps informels.
Une mise en scène sommaire me permet de rester dans ce lieu
sans attirer une attention particulière sue moi. Je reste dans ce couloir assis
à une de ses extrémité, faisant mine de regarde un groupe d’enfants dans le
parc. A d’autres moments, je marche dans le couloir comme pour rejoindre un
lieu.
- 11 h 20,
un instituteur sort de sa classe dans le but de faire des photocopies, il
m’aperçoit, me rejoint et me demande si j’ai finis le bilan de X pour la
réunion du ... Je lui apprend qu’elle est reportée au... (information qu’il
n’avait pas...)
- 11 h 25,
le directeur passe par le couloir et croise (par hasard) le psychologue, ils
échangent des informations à propos d’un enfant.
- 11 h 40,
une éducatrice qui raccompagne un enfant dans sa classe me rejoint, nous
parlons de banalités du quotidien familial puis échangeons des informations
institutionnelles.
- 11 h 55,
l’agent d’entretien me croise, me parle rapidement d’un match de football, puis
me dit qu’il doit partir pour accompagner un enfant en ville (consigne donnée
le matin pendant le temps de café).
- 12 h, fin
des classes.
- 12 h 10,
retour des instituteurs dans leurs classes, échanges diverses informations dans
le couloirs.
3.2.3 Le lieu / Salle du personnel
La salle du personnel est matériellement comme
“emblématiquement” un lieu central de l’établissement.
Elle se présente aux différents salariés comme un passage,
conscient ou inconscient, “machinal” avant la prise de service, comme un lieu
de reprise en commun, un lieu de “ralliement social, culturel et
professionnel...”
Ce lieu réunit machine à café, réfrigérateur, four à
micro-ondes et mobilier pour les repas, mis à disposition des salariés, mais
aussi et surtout, les différents panneaux d’affichages de l’établissement
comportant les informations officielles et légales, les notes de service, les comptes-rendus
de réunions, l’affichage des délégués du personnel et des syndicats. Elle donne
accès sur une autre pièce où se trouve la photocopieuse commune...
Cette salle est certainement le premier lieu d’échanges, de
”communauté”, de communication de l’établissement.
3.2.4
L’observation dans la salle du personnel
L’observation a lieu pendant un repas hors temps travaillé
(alimentation/détente), regroupant les instituteurs spécialisés, la
psychologue, une rééducatrice, la comptable, une secrétaire.
Le repas commence par un “tour de ressentis” de la matinée.
Ensuite, de nombreux échanges d’ordre personnel (familial,
loisirs, vacances, lectures...) ont lieu avant de retourner à des informations
entre une institutrice et l’orthophoniste autour d’une difficulté d’ordre
scolaire.
Au cours du repas, une autre institutrice demande un conseil
d’ordre professionnel à la psychologue pour un enfant en difficulté.
Beaucoup de “va-et-vient” ont lieu pendant ce repas entre
des échanges personnels et des renvois à des situations de travail.
Toutes les discussions (de tout type) s’enchevêtrent.
La comptable parle de problèmes budgétaires avec la
secrétaire, puis en vient à parler de sa famille...
Une date de réunion (officielle) est avancée pendant le
repas...
3.3
Analyses
1°) Le
couloir
5 interactions ont eu lieu pendant la période d’observation
définie :
* La
première interaction = Même si l’instituteur eut été, par définition, en temps
de travail (donc formel), il s’y coupe un moment et se retrouve en “micro-temps
informel”. Il reçoit une information officielle (hors cadre formel).
* La
seconde interaction = Le directeur se trouve dans un temps de transition, de
passage (temps informel en référence à la définition de base). Il échange avec
un autre professionnel (dans le même contexte que lui) des informations
officielles.
* La
troisième interaction = L’éducatrice débute sa conversation sur un propos
informel et se décale sur des informations d’ordre professionnel.
* La
quatrième interaction = Même cas de figure que l’interaction précédente.
* La
cinquième interaction = Les instituteurs ne sont plus en temps de travail
(espaces alors informels), mais échangent autour de divers propos informels et
officiels (recueils d’informations par ce biais).
Les 5 interactions montrent l’imbrication de propos formels
dans des espaces définis comme informels.
De nombreuses informations sont données, apprises à ces
moments par un accès informel.
Ce constat vient répondre en partie à l’hypothèse posée, les
salariés ont recueillis des informations qui ne sont pas passées par l’accès
officiel de l’établissement.
2°) La
salle du personnel (hors temps travaillé)
Le constat est celui d’un phénomène de “va-et-vient”
constant entre des propos d’ordre personnel et d’autres d’ordre professionnel.
Dans cet espace aussi, des informations institutionnelles
sont données, recueillies.
Les professionnels en sont-ils conscients ?
Est-ce un “automatisme” du processus de communication de
l’établissement ?
Certainement, d’autant plus que l’imbrication, telle qu’elle
est observée, des 2 types de communication semble montrer une forme de
“normalité installée” (non réfléchie) dans la communication institutionnelle.
4°) ENQUETE
AUPRES DES PROFESSIONNELS DE
L’ ETABLISSEMENT (Cf. Annexe 1 et 2)
4.1
Objectifs de l’enquête
L’enquête
(ou le sondage) “permet de connaître l’opinion d”une population sur un sujet
donné à partir d’un échantillon représentatif de cette population” 1.
L’enquête proposée à l’ensemble des salariés de
l’établissement (en rapport avec l’échantillon représentatif) s’est fait sous
forme d’un sondage sur support écrit.
L’enquête est une autre “grille d’analyse” pour l’approche
de l’hypothèse. Elle offre un autre angle de vue, après l’observation personnelle,
étant un ensemble d’avis extérieurs (celui des salariés de l’établissement).
L’enquête doit permettre d’aller au plus prés de la pensée
des professionnels au sujet du thème.
4.2
Présentation de l’enquête (Annexes 1 et 2)
Cette enquête comporte 5 grandes questions autour de la
communication formelle et informelle dans l’établissement :
1°) De
quelle(s) façon(s) avez-vous accès aux informations institutionnelles ?
2°) Pendant
vos temps informels (cafés, repas en salle du personnel, repos, attente de
prise de service, discussion informelle...), vos échanges sont-ils de type -
personnels, privés - professionnels ?
3°)
Avez-vous l’impression d’être bien informé (en temps voulu) dans
l’établissement ?
4°)
Pensez-vous que les accès informels peuvent étayer un défaut de communication,
d’informations dans l’établissement ?
5°)
Pensez-vous que la voie d’accès formel d’information d’ordre institutionnel
peut dispenser toutes les informations officielles dans l’établissement ?
Les quatre premières questions attendent des réponses
fermées (questionnaire à choix multiple) ainsi que pour la seconde question,
une évaluation personnelle des choix de réponses.
La dernière question propose, en cas de réponse préalable
négative, la possibilité d’apporter un complément de réponse ouverte (réponse
d’opinion, réponse libre), une justification du choix de la réponse.
4.3
Résultats de l’enquête et analyse
27 questionnaires ont été retournés sur 31 distribués.
Ce chiffre est une indication certainement importante de
l’intérêt des salariés sur cette question essentielle dans leurs professions,
dans leurs missions, dans leurs actions.
A la question 1 : De quelle(s) façon(s) avez-vous accès aux informations
institutionnelles ?
1°) Accès
formel (OUI - PARFOIS - NON)
La réponse
à l’item Accès formel est complétée par 6 possibilités de voie ou support d’accès de l’information :
-
Informations écrites
- Tableaux
d’affichages
- Classeurs
de liaisons, de coordinations
- Téléphone
(Échanges formels)
- Réunions
- Autres...
18
personnes ont répondu : Par l’accès formel, soit 66,6 %
9 personnes
ont répondu : parfois par l’accès formel, soit 33,3 %
pas de
personne : Pas par l’accès formel (0%)
Dont
:
*
22 personnes accèdent aux informations institutionnelles par les informations écrites (81,5%)
*
13 personnes accèdent aux informations
institutionnelles par les
tableaux d’affichages (48,1%)
*
13 personnes accèdent aux informations
institutionnelles par les classeurs liaison, coordi.
(48,1%)
* 6 personnes accèdent
aux informations institutionnelles par
le téléphone (22,2 %)
*
18 personnes accèdent aux informations
institutionnelles par les
réunions (66,7 %)
* 3 personnes accèdent
aux informations institutionnelles par
d’autres voies d’accès... (11,1%)
2°) Accès
informel (OUI - PARFOIS - NON)
La réponse
à l’item Accès informel est complétée par 5 possibilités spatio-temporels et/ou de supports informels
:
- Lieux
informels
- Temps
informels
- Lieux
extérieurs
- Téléphone
(Échanges informels)
- Autres...
9 personnes
ont répondu : Par l’accès informel, soit 33,3 %
8 personnes
ont répondu : parfois par l’accès informel, soit 66,6 %
pas de
personne : Pas par l’accès informel (0%)
Dont
:
*
24 personnes accèdent aux informations institutionnelles dans les lieux informels (88,9%)
*
21 personnes accèdent aux informations
institutionnelles dans des temps
informels (77,8%)
* 4 personnes accèdent
aux informations institutionnelles dans
les lieux extérieurs (14,8%)
* 2 personnes accèdent
aux informations institutionnelles par le téléphone/cadre informel
(7,4%)
* 0 personne accède
aux informations institutionnelles par d’autres voies d’accès
informels...
On constate que les salariés accèdent (logiquement)
pour plus de la moitié aux informations officielles par la voie d’accès
officielle.
Ceci semble pouvoir indiquer l’existence d’une
organisation des réseaux de communication officielle dans l’établissement.
Les premiers supports d’accès sont les informations écrites
et les réunions.
Mais, cependant, on constate parallèlement que le
même nombre de salariés accède aussi parfois aux informations officielles par
la voie informelle (surtout dans les espaces informels à l’intérieur de
l’établissement).
Cela tendrait à vouloir dire que, malgré
l’organisation communicationnelle de l’établissement, il y aurait tout de
même des difficultés de communication
(pour différentes raisons, cf. 1.3 page 13), ou bien un choix, ou un “automatisme”
à recueillir les informations par un autre biais.
A la question 2 : Pendant vos temps informels (cafés, repas en salle du
personnel, repos, attente de prise de service, discussion informelle...), vos
échanges sont-ils de type - personnels, privés - professionnels ?
En cas de
réponses positives aux 2 possibilités personnels, privés et professionnels, une
évaluation des types d’échanges est demandée dans un souci d’étayage de la
première réponse (% d’échanges personnels, privés et d’échanges d’ordre
professionnels dans les temps informels de chaque personne interrogée).
26
personnes ont répondu avoir des échanges d’ordre personnel, privé dans leurs temps informels (96,3 %)
22
personnes ont répondu avoir des échanges d’ordre professionnel dans leurs temps informels
(81,5 %)
Le % total des types d’échanges des personnes interrogées
dans leurs temps informels
(total des % d’échanges personnels dans les temps informels
de toutes les personnes interrogées, divisé par 27 réponses et total des %
d’échanges professionnels dans les temps informels de toutes les personnes
interrogées, divisé par 27 réponses)
est de :
50,2
% d’échanges personnels
49,8
% d’échanges professionnels
Les salariés disent logiquement avoir des échanges de
type personnel dans les espaces informels,
mais ils répondent aussi y avoir un
grand nombre d’échanges de type professionnel.
Cette question montre l’importance quantitative
(voire qualitative) des échanges dans les espaces informels.
L’égalité des % de types d’échanges dans les espaces
informels peuvent s’expliquer par le temps passé dans l’enceinte du lieu de
travail, les salariés ont peut-être, en plus d’échanger autour de la vie
privée, un besoin, une obligation”inconsciente” dans l’établissement
d’échanger, même en temps de repos, de transition, autour de leurs fonctions et
situations professionnelles.
A la question 3 : Avez-vous l’impression d’être bien informé (en temps voulu)
dans l’établissement ?
En cas de
réponse positive un complément est demandé :
- est-ce
uniquement par l’accès formel ?
- Ou aussi
par le biais d’accès informel ?
Dans ce
cas, une évaluation des types d’accès de l’information est demandée dans un souci d’étayage de la réponse
(% d’information par l’accès formel et % d’information par l’accès informel
pour chaque personne interrogée).
13
personnes ont répondu avoir l’impression d’être bien informé (en temps voulu) dans l’établissement (48,1 %)
14
personnes ont répondu avoir l’impression de n’être pas bien informé (en temps voulu) dans l’établissement
(51,8 %)
Cette question complète les précedentes en apportant
un nouvel item, celui de l’importance du temps dans la transmission
communicationnelle.
En effet, les réponses à cette question (environ
50/50) pourraient montrer une demande de la part des salariés de prendre en considération
le temps dans l’émission, la diffusion des informations.
Cette réponse semble indiquer un problème de
“fluidité” dans les canaux de transmission communicationnelle officiel...
Malgré la directivité de la question 3 : Si oui, est-ce
uniquement par l’accès formel ou aussi par le biais d’accès informel, la
totalité des personnes interrogées s’est positionnée, même et surtout les
personnes ayant répondue NON à cette question (souhait tout de même de répondre),
Ainsi, 9 personnes ont répondu être informé par l’accès
formel (33,3 %)
18 personnes ont répondu être informé par l’accès
informel (66,7 %)
Le fait que la totalité des salariés ait voulu
répondre à la question (même ceux qui n’y étaient pas convié) montre
certainement l’intérêt de ceux-ci pour cette question, le besoin d’être
entendu, d’y réfléchir...
2 fois plus de salariés pensent aussi être informé
grâce à l’accès informel.
Ce résultat révèle encore une fois l’importance des
espaces informels dans les recueils individuels d’informations.
A la question 4 : Pensez-vous que les accès informels peuvent étayer un
défaut de communication, d’informations dans l’établissement ?
23
personnes ont répondu OUI (85,2 %)
4 personnes
ont répondu NON (14,8 %)
Le résultat à cette question est sans appel !
Il répond en partie à l’hypothèse de ce travail.
Je pense qu’à partir du moment où la possibilité (par
le biais de ce questionnaire) a été donnée aux salariés de pourvoir entrer dans
une démarche de réflexion, de mise à distance de leur modèle individuel de
communication, de leur moyen d’accès aux information institutionnelle, ils ont
alors pu se rendre compte d’un certain “automatisme” collectif (processus
irréfléchi dont j’émets l’hypothèse
page 19) dans les recueils, partages, diffusions de
ces informations et ainsi de
l’importance des espaces informels dans la communications officielle de
l’établissement.
A la question 5 : Pensez-vous que la voie d’accès formel d’information
d’ordre institutionnel peut dispenser toutes les informations officielles dans
l’établissement ?
11
personnes ont répondu OUI (40,7 %)
16
personnes ont répondu NON (59,3 %)
Les salariés semblent, à ce moment, être conscient de
certaines difficultés de communication et du rôle que peut alors jouer l’accès
informel...
1 personnes
qui a répondu OUI a tout de même souhaité l’expliquer (malgré la directivité de la question : si NON, selon
vous, POURQUOI ?)
Sur 16
personnes ayant répondu NON, 13 ont répondu à la question ouverte (si NON, selon vous, POURQUOI ?)
Les
réponses ouvertes :
La personne
ayant répondu OUI dit que l’accès informel est nécessaire peut le bon fonctionnement de
l’établissement, l’accès informel peut apporter des améliorations de travail entre les services (il
apporterait un lien affectif ?)
Synthèse
des réponses des personnes ayant répondu NON (la voie d’accès formel ne peut dispenser toutes les
informations officielles dans l’établissement):
- du fait
d’une lourdeur des procédures de diffusion, des supports de l’information (tout écrire, multiplicité des
notes de services, des documents divers...)
qui pourrait amener les salariés à se détourner de ce type de communication (“Trop de communication de ce type tuerait la communication !”...), du fait aussi
d’une rigueur difficile à tenir pour l’émetteur
et les récepteurs...
du fait d’un choix de priorité des
informations à émettre, face au nombre de plus
en plus important d’informations tout azimut (choix aussi des spécificités des récepteurs...)
- du fait
de la rapidité des mouvements d’informations (obsolescence accélérée des informations...)
- du fait
d’un manque de temps, d’une obligation d’augmenter les réunions, les écrits, au détriment peut-être de
l’accompagnement matériel, physique et moral
des usagers... (choix et renoncements à opérer dans la communication...).
- du fait
d’oublis des émetteurs, et des difficultés diverses des réceptions (dues aux conditions d’émission, mais
aussi à l’ouverture des récepteurs, compréhension,
acceptation, ou absence, résistance...).
- du fait
d’un aspect culturel de la communication dans le milieu social, une communication verbale, humaine relationnelle
plus en phase avec une communication
de type informel.
Ces avis apportent des explications de certaines
difficultés de voies d’accès formelles.
Ces explications sont intéressantes, et doivent
permettre de mieux comprendre le processus de communication institutionnelle
(sans justifier toutes fois les défauts de communication formelle...).
En tous les cas,
elles montrent, elles aussi, l’importance des espaces informels dans l’établissement...
***
CONCLUSION
L’utilisation de 2 approches d’étude (observation et
enquête) pour tenter de répondre à l’hypothèse proposée aura permis, dans un
premier temps, une confrontation entre mes observations, une lecture
personnelle et peut-être subjective de celle-ci et les réponses individuelles
des professionnels devant conforter ou éventuellement contredire mon
observation et l’hypothèse.
Même si les observations et l’enquête permettent d’apporter
une réponse favorable à l’hypothèse de départ, il semble important d’évoquer
les limites de ce travail.
En effet, la spécificité de chaque institution due à son
contexte, à son histoire, à d’autres difficultés ne peut permettre de
généraliser automatiquement l’hypothèse.
De plus l’approche sommaire du travail d’observation et la
directivité de l’enquête ne peuvent faire, seules, référence...
Elles sont, en tous les cas, une indication, une piste dans
le sens de mon hypothèse.
La communication informelle, même s’il on a pu voir
dans ce travail qu’elle pouvait comporter certains risques, peut donc se
montrer un élément indispensable dans l’institution.
De part sa représentation particulière dans
l’établissement, en plus d’être “un interstice d’ordre privé, personnel”
important pour l’équilibre des professionnels, elle laisse un large espace de
paroles, de rencontres propices à un
flux d’informations arrivant à pallier, parfois, certaines difficultés de
transmissions officielles.
Mais la communication
en institution n’est-elle réellement q’un découpage entre une communication
formelle et une communication informelle ?
Ce travail semble pouvoir indiquer qu’il serait sans doute
réducteur, simpliste, de cliver de manière aussi franche les communications
formelles et informelles.
Cette séparation, formalisée par les établissements pour de
nombreuses et légitimes raisons d’ordre professionnels, réglementaires,
techniques, référentiels (apportant cadre de travail et repères aux salariés),
montre de nombreuses limites dans son strict respect, dans sa transmission de
messages...
Même si une organisation de la communication est instaurée
dans l’institution, avec des espaces attribués, on constate souvent des
déplacements parfois “automatiques” (peut-être parfois inconscients) de la
communication vers d’autres espaces (informels)...
Dans l’institution, les salariés, pris dans le quotidien,
dans une forme de routine de la communication indispensable à leur fonction,
semblent recueillir les informations officielles sans réellement avoir
conscience du découpage (peut-être artificiel) de la communication
institutionnelle.
Seule l’information compte !
Aussi, tout au long de ce travail, j’aurai pu
observer combien la communication formelle et la communication informelle, avec
leurs voies d’accès respectives, sont complémentaires, souvent imbriquées et
liées.
La
communication est, avant toute chose, une/des rencontre(s) qui
touche(nt)”l’entièreté” (émotions, affects, fonctions et actes
professionnels...), c’est peut-être alors un raison de son déplacement sans
contrôle...
Ainsi,
chaque moment de communication dans l’institution a sa raison d’être, une
fonction et un sens...
***
BIBLIOGRAPHIE
- “LA COMMUNICATION” - Lucien SFEZ -
PUF 1991 / 1999
-
“VOCABULAIRE de la SOCIOLOGIE” - Gilles FERREOL - PUF 1995
- “LA
NOUVELLE COMMUNICATION” - Yves WINKIN - SEUIL 1981
- “LA
COMMUNICATION DANS L’ENTREPRISE”
- Jean-Pierre LEHNISCH - PUF 1998
- “DICTIONNAIRE
DE SOCIOLOGIE”
- J.Etienne/F. Bloess/JP Noreck/JP ROUX -
HATIER 1997
-
DICTIONNAIRE LAROUSSE
- “LA
COMMUNICATION”
(Son rôle dans le travail social et
éducatif..)
- G et G ROUSSEAU - “Mésopé” Privat.
***
Annexe
1
Aux
professionnels
de
l’Association XXX
Mesdames,
Messieurs,
Je me
propose de réaliser une analyse sur un aspect de la vie institutionnelle de
l’établissement.
Mon analyse
va se porter sur les différentes voies d’accès de la communication dans
l’établissement et tout particulièrement sur le rapport (s’il existe [!]) entre
la communication dite formelle et la communication dite informelle.
Aussi, pour
m’aider à traiter ce sujet et y apporter des éléments d’observations, d’analyse
et de réponses, je me permets de vous faire parvenir ce questionnaire.
Il devra
rester anonyme (une urne déposée au secrétariat servira à le déposer).
Je compte
vivement sur votre aide et vous en remercie d’avance.
Mais avant
de vous pencher sur ce questionnaire, il me paraît important de définir
clairement pour tous, ce qu’il faut entendre sous les termes “accès formel” (ou
“lieux et temps formels”) et “accès informel” (ou “lieux et temps informels”)
dans la communication de l’établissement.
- L’accès formel, c’est tout
ce qui englobe les voies officielles (reconnues comme telles) dans la
communication de l’établissement (notes écrites à un niveau hiérarchique,
tableaux d’affichages institutionnels, documents de liaison, téléphone [ce, de
manière officielle], réunions...). L’accès formel se fait normalement dans les
lieux et temps formels (réunions, entretiens...avec dates, lieux et heures...).
- L’accès informel : il
s’agit, en fait, de toutes les autres formes de communication qui ne sont pas
officielles, mais qui peuvent parfois apporter de l’information. Cet accès de
communication se fait dans des lieux ou temps pas spécialement reconnus,
officiels (salle du personnel, couloirs, cours, lieux extérieurs à
l’établissement...fin de réunions...).
Je vous
remercie encore pour votre aide.
Sincères
salutations.
Annexe
2
*** QUESTIONNAIRE ***
1°) De
quelle(s) façon(s) avez-vous accès aux informations institutionnelles ?
- Accès formel r OUI r PARFOIS r NON
(Si répondu OUI ou PARFOIS)
Informations écrites (notes de
service, fiches d’informations...) r
Tableaux
d’affichages r
Classeurs
ou cahiers de liaison ou de coordination r
Téléphone
(dans un cadre formel) r
Réunions r
Autres... r
- Accès informel r OUI r
PARFOIS r NON
(Si répondu OUI ou PARFOIS)
Lieux
informels (salle du personnel, couloirs, cours...) r
Temps
informels (hors temps de
travail, fin de réunions, discussion informelle ...) r
Lieux
extérieurs à l’établissement r
Téléphone
(dans un cadre informel) r
Autres... r
2°) Pendant vos temps informels
(cafés, repas en salle du personnel, repos, attente de prise de service,
discussion informelle...), vos échanges sont de type :
* personnels, privés r
* professionnels r
si
vous avez répondu oui aux 2 possibilités pouvez vous évaluer
approximativement le pourcentage de chacun des types de réponses :
* personnels, privés m%
* professionnels m%
3°) Avez
vous l’impression d’être bien informé (en temps voulu) dans l’établissement ?
r OUI r NON
Si
oui, est-ce uniquement par l’accès formel
r
r ou aussi par le biais d’accès informel (cafés, repas en
salle du personnel, repos, attente de prise de service, discussion informel...)
4°) Pensez-vous que les accès
informels peuvent étayer un défaut (involontaire) de communication,
d’informations dans l’établissement ?
r OUI r NON
5°) Enfin,
pensez-vous que la voie d’accès formel d’information d’ordre institutionnel
(aussi performante soit-elle) peut dispenser toutes les informations
officielles dans l’établissement ?
r OUI r NON
Si
NON, selon vous , POURQUOI ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci
de votre participation.
[1] “Une Logique de la communication” Paul - Seuil (Trad. fran. 1972).
[2] “La Nouvelle communication” Yves WINKIN - Seuil 1981.
[3] “la communication” Lucien SFEZ - P U F 1991.
[4] “la communication” Lucien SFEZ - P U F 1991.
1 Référence à la loi d’orientation de 1975, circulaire du 30 octobre 1989
1 Claude Elwood SHANNON , mathématicien américain (né en 1916), co-auteur de “La Théorie mathématique de la communication” en 1949
2 Warren WEAVER, mathématicien américain (né en 1894), co-auteur de “La Théorie mathématique de la communication” en 1949
3 Harold Dwight LASSWELL, sociologue américain (1902-1978) / Bernard BERELSON / Schuyler FORESTER
4 Norbert WIENER, savant américain (1894-1964), fondateur de la cybernétique
5 “Cercle d’études” réunissant des chercheurs (sociologues, anthropoloques, psychiatres...) dont Grégory BATESON, Erving GOFFMAN, Edward T.HALL, Paul WATZLAWICK.
* Le nom de l’établissement a été retiré
1 A noter que 2 autres services (un SESSAD et une structure accueillant 3 adolescents autistes) sont rattachés à l’établissement et se composent de 4 éducateurs et 2 institutrices spécialisées.
1 Communication de professionnel à professionnel (sans distiction hiérarchique)
1 “La communication dans l’entreprise” - Jean-Pierre LEHNISCH - PUF 1985
1 “La communication dans l’entreprise” - Jean-Pierre LEHNISCH - PUF 1985
1 L’émotivité : densité de présence, charge émotionnelle.
2 la subjectivité : constituée par la personnalité, l’histoire, ce qui appartient à l’émetteur ou le récepteur; Toute communication a une part de subjectivité.
3 L’interprétation : le sens que donne l’émetteur et le récepteur au message.
4 Le cadre de référence : l’émetteur et le récepteur ont-ils le même système de référence par rapport au message ?
5 “La communication dans l’entreprise” - Jean-Pierre LEHNISCH - PUF 1985
1 “La communication dans l’entreprise” - Jean-Pierre LEHNISCH - PUF 1985
1 Dictionnaire de Sociologie - Hatier 1997